Fiche métier
Bouteille, pare-brise de voiture, miroir... grâce au technicien des industries du verre, une multitude d'objets voient le jour. De l'atelier de fabrication au service clientèle, il intervient à tous les stades de la production du verre.
© Virginie Klecka Nicolas / ONISEP
Conducteur/trice de machine de transformation du verre,
Conducteur/trice de process verrier,
Technicien/ne fusion en industrie verrière
Je suis branché high tech,
Je veux travailler de mes mains,
Réparer, bricoler, j'adore ça
Le technicien des industries du verre peut exercer différentes fonctions dans l'usine.
Technicien de fabrication en atelier, il prépare la pâte de verre sur la base de formules préétablies, surveille le four dans lequel est chauffée la pâte de verre et veille au maintien constant des différents réglages.
Le technicien de formage donne sa forme définitive à l'objet au moment où le verre passe à l'état pâteux et malléable.
Au sein d'un bureau d'études, le technicien assiste l'ingénieur dans l'étude des composants du verre et dans la mise au point de nouveaux procédés de fabrication et de machines.
Chargé des essais et des contrôles, il réalise des tests physico-chimiques sur le verre pour éprouver sa qualité et sa résistance à des contraintes diverses.
Technico-commercial, le technicien de l'industrie du verre est alors chargé des conseils et des ventes à la clientèle.
La mécanisation extrême et l'usage croissant de l'informatique et de la robotique (à tous les stades de la production) ont conduit à une modification du rôle des professionnels du verre. Aujourd'hui, le technicien doit faire preuve d'une certaine polyvalence pour s'adapter aux nouvelles techniques. Des bases en mathématiques, en physique et en chimie sont indispensables à la compréhension du cycle verrier. En outre, une formation en mécanique ou en électromécanique facilite l'adaptation aux évolutions technologiques.
Traditionnellement rattaché aux industries de base, le verre devient nettement une industrie de transformation : imagination et faculté d'adaptation sont donc au nombre des qualités requises chez le technicien. En outre, le formage demande une grande dextérité manuelle, une bonne vue, un esprit d'analyse et de synthèse développé et un goût certain pour les sciences.
Dans l'exercice de son métier, le technicien des industries du verre doit supporter un certain nombre de contraintes. En atelier, des machines pilotées automatiquement assurent, 24 heures sur 24, la composition du mélange des matières premières permettant la fabrication, puis la fusion de la pâte de verre. Suivent ensuite le formage puis la recuisson des objets. Cette production en flux tendu implique une disponibilité permanente du technicien. En matière d'organisation du travail, la règle est donc celle des 3 × 8 heures, dimanches et jours fériés compris.
En verrerie industrielle, la recherche du zéro défaut exige une attention de tous les instants, en particulier au niveau du formage sur machine. Le technicien évolue dans un environnement extrêmement mécanisé, largement informatisé, et difficile en raison de la chaleur et du bruit. Équipé de protections auditives, il doit mobiliser toute sa concentration pour éviter la production de pièces défectueuses. Lorsque la situation l'exige, il porte également des équipements spéciaux (chaussures, lunettes, combinaison ignifugée, gants...).
À partir de 1500 euros brut par mois.
Avec des produits de plus en plus performants et une réglementation très technique (double vitrage des fenêtres, éclairage naturel, utilisation des vitrages en architecture...), les entreprises du bâtiment ont des besoins en personnels de plus en plus qualifiés qu'elles ont du mal à recruter. De nombreux techniciens exercent dans la fabrication des emballages ; leur recyclage représente également une part de plus en plus importante de la production verrière et crée de nombreux emplois. Les techniciens représentent 26 % des professionnels de la fabrication industrielle du verre.
Ce professionnel exerce le plus souvent son métier dans le nord et l'est de la France, où l'industrie du verre est fortement implantée. Il existe toutefois quelques verreries dans la région du Bordelais et en Languedoc-Roussillon. Les employeurs potentiels sont peu nombreux, puisqu'une vingtaine d'entreprises réalisent à elles seules la majorité du chiffre d'affaires du secteur.
Il n'existe pas de formation spécifique pour accéder à un emploi de technicien des industries du verre. Les entreprises font surtout appel à des professionnels des matériaux, de la chimie, de la physique, de l'électrotechnique, de l'électronique et de la mécanique qu'elles forment aux spécificités de la verrerie.
"Je suis plus spécialement chargé du formage du verre. Je travaille donc sur une machine qui transforme la pâte de verre en produit fini. Il s'agit de surveiller et de régler la pression, la vitesse et la température de la machine. Ce poste exige une attention de tous les instants, ainsi qu'une grande réactivité en cas de problème. C'est un métier physiquement difficile : je suis debout toute la journée, et la température de l'atelier est très élevée."
www.verre-avenir.org Fédération des chambres syndicales de l'industrie du verre
www.verre.org Fédération française des professionnels du verre
www.institutduverre.fr Institut du verre