Zoom sur les écoles d'ingénieurs universitaires
publication : 10 avril 2017
©Lajos Repasi-iStock.com - Les écoles d'ingénieurs universitaires ont su nouer des partenariats avec les entreprises.
La formation d'ingénieur a longtemps été dispensée seulement dans des écoles extérieures aux universités. Depuis quelques dizaines d'années cependant, ces dernières ont développé des filières conduisant à des diplômes reconnus par la CTI (Commission des titres d'ingénieur).
Un recrutement diversifié
La moitié des écoles universitaires recrutent directement après le bac, pour 5 ans d'études. Les autres sont accessibles avec un niveau bac + 2. La sélection à l'entrée s'opère soit sur examen du dossier et entretien, soit sur épreuves écrites et/ou orales, souvent communes à plusieurs établissements.
Écoles post-bac. Si les bacheliers S sont majoritaires, les écoles d'ingénieurs universitaires admettent aussi les bacheliers STI2D et STL. Un concours commun (concours Geipi Polytech) à 15 écoles a été mis en place spécialement à l'attention de ces derniers, offrant plus de 250 places. Une fois admis, selon les établissements, les élèves suivent le cycle préparatoire avec des cours adaptés ou sont accueillis dans un IUT partenaire pour préparer un DUT tout en bénéficiant d'un tutorat. À l'issue des 2 ans, ils rejoignent le cycle ingénieur.
À noter : la plupart des écoles du réseau Polytech, qui regroupe 14 écoles universitaires, s'ouvrent également aux étudiants issus de 1re année de santé ( PACES) et leur proposent d'entrer directement en 2e année de cycle préparatoire, avant d'intégrer le cycle ingénieur de 3 ans.
Écoles post-bac + 2. Les profils admis à ce niveau sont plus diversifiés que dans les autres établissements. Les élèves de prépa représentent moins d'un tiers des inscrits (contre 40 % dans l'ensemble des écoles). À l'inverse, les titulaires de DUT ou de BTS sont accueillis plus largement, tout comme les diplômés de licence ou de master (presque un autre tiers au total). Quant aux recrutements directement après le bac, ils concernent plus du quart des inscrits.
Pas ou peu de droits de scolarité
Comme dans les autres écoles d'ingénieurs publiques de l'Enseignement supérieur, les droits de scolarité s'élèvent, en 2016-2017, à 610 euros, auxquels il convient d'ajouter l'inscription à la sécurité sociale étudiante (environ 200 euros). Par ailleurs, les étudiants boursiers sont exonérés des frais de scolarité. Ceux-ci sont d'ailleurs majoritaires dans les écoles universitaires, presque deux fois plus nombreux que dans l'ensemble des écoles d'ingénieurs.
La carte d'étudiant délivrée aux élèves leur permet de profiter de toutes les infrastructures du campus sur lequel ils sont accueillis : équipements sportifs, restaurant universitaire, bibliothèque...
Un point fort : la recherche
Loin des amphis bondés, les élèves ingénieurs des filières universitaires suivent des cours dans des classes de 20 à 30 au maximum. Et le taux d'encadrement est excellent, avec un enseignant pour 7 à 10 élèves en moyenne. De par leur statut, les enseignants sont également chercheurs. Les étudiants bénéficient donc d'une formation à la pointe et peuvent être associés aux travaux des laboratoires partenaires. Ceux qui sont intéressés par la voie de la recherche trouveront facilement à faire des stages dans l'un de ces laboratoires.
Jeunes pour la plupart, les écoles internes aux universités jouissent d'une notoriété moins forte que les grandes écoles du type Centrale-Supélec, Mines Paristech ou Ponts. Cependant, souvent positionnées sur des créneaux d'activité précis (par exemple, l'ingénierie marine à SeaTech Toulon La Garde, l'énergétique à l' ENSGTI Pau...), elles disposent d'une bonne reconnaissance auprès des professionnels de leur domaine.
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