Subhas Chandra Bose
Commandant en chef Armée nationale indienne | |
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Mohan Singh (en) | |
Président du Congrès national indien | |
- | |
Subhas Chandra Bose | |
Mayor of Kolkata (en) | |
- | |
Jatindra Mohan Sengupta (en) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
সুভাষচন্দ্র বসু |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
Université de Calcutta Scottish Church College Presidency College Fitzwilliam College Ravenshaw Collegiate School (en) |
Activités | |
Père |
Janakinath Bose (en) |
Mère |
Prabhabati Bose (en) |
Fratrie | |
Conjoint |
Emilie Schenkl (en) (de à ) |
Enfant |
Anita Bose Pfaff (en) |
Parentèle |
Sisir Kumar Bose (en) (neveu) |
A travaillé pour |
Indian Civil Service (jusqu'au ) |
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Religion | |
Partis politiques |
Congrès national indien All India Forward Bloc (en) |
Arme | |
Conflit | |
Mouvement | |
Site web |
(en) netaji.org |
Subhas Chandra Bose, né le à Cuttack et vraisemblablement mort le à Taipei, est l’un des principaux dirigeants indépendantistes indiens à l'époque de la colonisation britannique. Surnommé Netaji (chef respecté), il s'est allié, au nom de l'anti-colonialisme, à l'Allemagne nazie et à l'Empire du Japon contre l'Empire britannique durant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie[modifier | modifier le code]
Bose nait à Cuttack[1],[2], il est le fils de Prabhavati Dutt Bose et de Janakinath Bosedans[3], une famille aisée qui s'accommodait plutôt bien de la domination coloniale britannique. Il fit des études brillantes qui semblaient le destiner à occuper une place éminente au sein du Raj. Mais, répugnant à se mettre au service de la puissance coloniale, Bose embrassa une carrière politique.
Bose est élu président du Congrès national indien pour deux mandats consécutifs. Il doit cependant démissionner à la suite d'une motion de défiance, motivée par un conflit idéologique face au Mahatma Gandhi. Il estimait que la tactique de non-violence de Gandhi serait insuffisante pour obtenir l’indépendance de l’Inde et prônait la résistance armée. Il crée un parti, le Bloc pour l'avenir de toute l'Inde, militant pour l’indépendance complète et immédiate de l’Inde. Son discours ne change pas à la déclaration de guerre en 1939, qu’il voit comme une occasion de renverser le pouvoir britannique. Dès lors, tous ses efforts tendirent à trouver des appuis susceptibles d'aider à la lutte pour la libération de son pays, appliquant le principe « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ».
Il est emprisonné onze fois par les Britanniques.
Le , ayant réussi à échapper à ses geôliers britanniques, Bose quitta clandestinement Calcutta, pour chercher de nouveaux appuis pour l'indépendance de l'Inde[4]. Il se rendit d'abord à Moscou. Mais il y affronta la méfiance de Staline ; d'autre part, l'échec de la tentative hitlérienne de faire capituler le Royaume-Uni faisait s'évanouir l'espoir stalinien d'un partage de l'empire britannique avec son allié nazi. Il se rendit alors à Berlin pour y proposer son aide contre l'Empire britannique. Hitler se montra assez peu réceptif à cette idée, en revanche Bose fut bien accueilli par Himmler, le chef des SS, qui s'intéressait à la spiritualité de l'Inde. C'est ainsi que naquit le corps indien de la Waffen SS, destiné à l'origine à lutter contre les Britanniques.
Mais l'invasion de l'URSS retarde l'exécution de ce plan, d'ailleurs illusoire du fait du racisme nazi et de la répugnance de Hitler, obnubilé par l’anti-soviétisme, à attaquer l'empire britannique. Il se tourne alors vers l'Empire du Japon, une puissance qui basait sa propagande sur la lutte contre le colonialisme occidental et joua un rôle important dans la mise en marche du processus de décolonisation d'après-guerre dans le sud-est asiatique.
Début , avec l'accord du gouvernement allemand, il s'embarqua à bord de l'U-Boot 180, qui l'emmena jusqu'à un point de ralliement situé à 400 milles nautiques au sud de Madagascar où attendait un sous-marin japonais (le I-29, commandé par le capitaine T. Kinashi) qui le débarqua à Penang, en Malaisie alors occupée par les Japonais[5]. En 1943, il devient le chef du Gouvernement provisoire de l'Inde libre, basé à Singapour, et de l'Armée nationale indienne, composée de prisonniers de guerre indiens et de travailleurs de Singapour et du Sud-Est asiatique. Il est considéré à ce titre comme le fondateur de l'Armée nationale indienne. Le , Chandra Bose hisse pour la première fois le drapeau tricolore indien à Port Blair. Il participe aux combats contre les Alliés durant la campagne de Birmanie, contribuant à la victoire des Japonais contre les forces coloniales britanniques dans ce pays, et pousse les Japonais à mener une offensive sur le sol indien, avec la participation de ses troupes. Débutée en , l'opération U-Go se solde cependant par un échec.
Le , selon la version officielle, Subhas Chandra Bose meurt dans un accident d'avion quand son appareil s'écrase à Taïwan, alors qu'il tentait de rejoindre le Japon ou l'URSS. Son corps ne fut cependant jamais officiellement identifié et des théories alternatives ont été émises, certaines postulant qu'il aurait pu être capturé par l'Union soviétique, et serait mort en captivité en Sibérie, d'autres qu'il se serait caché sous une fausse identité. Des investigations menées par l'Inde, sur la base d'informations fournies par le gouvernement de Taïwan, n'ont pas permis de trouver de pistes à partir de son accident d'avion.
Bien que reconnu comme une figure de proue de l'indépendantisme indien, Subhas Chandra Bose demeure un personnage controversé dans le monde anglo-saxon du fait de son alliance avec l'Axe, adversaire du colonialisme britannique. En Inde, il est vu comme un héros, et par exemple, pour perpétuer son souvenir, des rues, ou des casernes militaires, portent son nom. Le BJP, parti nationaliste en Inde, le cite souvent, dans des discours officiels ou commémoratifs.
Héritage de Bose[modifier | modifier le code]
Bose appartient au panthéon officiel des héros de l’indépendance de l’Inde et fut même honoré en 1992, par le gouvernement indien, du titre de « Bharat Ratna ». Son portrait figure dans le parlement indien. Son effigie orne nombre de villes indiennes au même titre que celle du Mahatma Gandhi[6].
En 1981, la chaise sur laquelle était assis Bose lors de la création de la Banque du gouvernement provisoire de l'Inde libre, le , a été installée au Fort Rouge à Delhi, lieu symbolique de l'indépendance de l'Inde.
Aujourd'hui, Subhas Chandra Bose, personnage charismatique, jouit d'une immense popularité en Inde. L'aéroport international de Calcutta porte son nom. Sa demeure familiale a été convertie en musée et centre de recherche, le Netaji Bhawan.
Famille[modifier | modifier le code]
Bose a épousé en 1937 sa secrétaire autrichienne Emilie Schenkl (1910–96). Le couple a eu une fille Anita Bose-Pfaff née en 1942, professeure d'économie à l'université d'Augsbourg. En 1949, le Congrès national indien propose la nationalité indienne à la veuve de Bose et sa fille. La veuve refusera, car elle vivait en Allemagne, avec sa fille, et surtout du fait que les nouvelles autorités de l'Allemagne fédérale rappelaient que Bose avait collaboré avec les Nazis.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Encyclopædia Universalis, « SUBHAS CHANDRA BOSE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 23 janvier 2020)
- (en) « Subhas Chandra Bose | Biography & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le 23 janvier 2020)
- (en) « Netaji Subhas Chandra Bose Birth Anniversary: History and significance », sur Hindustan Times, (consulté le 23 janvier 2020)
- La Dernière Guerre mondiale, chronologie commentée, d'André Kaspi, éditions Complexe, 1995, page 169.
- Léonce Peillard, Histoire générale de la guerre sous-marine, Paris, Robert Laffont, , 448 p. (notice BnF no FRBNF35302601), P 297
- Par exemple à Mumbai sur la place SP Mukerjee Chowk.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
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- Personnalité disparue
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- Étudiant de Fitzwilliam College
- Décès à 48 ans