Châteauneuf-de-Randon
Châteauneuf-de-Randon | |||||
Vue générale de Châteauneuf-de-Randon. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lozère | ||||
Arrondissement | Mende | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Randon - Margeride | ||||
Maire Mandat |
Bruno Durand 2020-2026 |
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Code postal | 48170 | ||||
Code commune | 48043 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
538 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 38′ 29″ nord, 3° 40′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 1 116 m Max. 1 339 m |
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Superficie | 24,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Grandrieu | ||||
Législatives | Circonscription de la Lozère | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Châteauneuf-de-Randon est une commune française située dans le département de la Lozère en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Castelrandonnais.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Chateauneuf-de-Randon est une commune située à l'entrée de la montagne de la Margeride, en Haut-Gévaudan, à 20 km de Langogne, 29 km de Mende et environ 220 km de Montpellier.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le village est traversé plus au nord par la rivière du Chapeauroux.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Châteauneuf-de-Randon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31,6 %), forêts (25,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), zones urbanisées (1,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la commune est Chastèlnòu (de Randon) en occitan selon la norme classique.
Histoire[modifier | modifier le code]
Village gallo-romain[modifier | modifier le code]
Bien avant de devenir un château, le promontoire abritait un village gallo-romain.
Création de Châteauneuf[modifier | modifier le code]
Place forte médiévale bâtie par les Randon sur la route de Mende vers 1150, elle est la seconde résidence des barons de Randon après avoir déménagé du château de Puech David (près d'Estables). La baronnie dominait toute cette partie de la Margeride, barrée au nord-est par les Peyres, avec qui les querelles ont été fréquentes, et par les Mercœur et au sud par les barons du Tournel. Sous la protection des Randon se trouvait donc toute la plaine de Montbel et la forêt de Mercoire qui sont visibles depuis le promontoire.
Guerre de Cent Ans, prise de Châteauneuf par du Guesclin[modifier | modifier le code]
Lors de la guerre de Cent Ans, le connétable de France, Bertrand Du Guesclin, fut chargé par le roi Charles V de libérer le Gévaudan de l'occupation anglaise. Châteauneuf-de-Randon était alors l'un des nombreux châteaux de la région détenus par les Anglais et le refuge de nombreux pilleurs qui s'attaquaient aux pays du Velay.
On estime que c'est vers fin juin qu'il arrive vers le château[8]. Commence alors le siège devant la forteresse de Châteauneuf. Vraisemblablement, les troupes de Du Guesclin étaient parvenues à encercler la citadelle, le camp principal se situant vers le lieu-dit de l'Habitarelle.
Sous la chaleur du mois de juillet 1380, une trêve est accordée aux assiégés, en échange de quoi ils promirent de se rendre s'ils n'étaient pas secourus[8]. Mais Du Guesclin tomba malade et mourut. Les Anglais firent leur reddition devant la dépouille de Du Guesclin
L'expansion du village, la disparition du château[modifier | modifier le code]
La citadelle de Châteauneuf était vraisemblablement en forme de losange, les angles étant situés pour l'un au niveau du calvaire, un autre étant le donjon de la Tour des Anglais, au sud vers l'entrée de la citadelle et à l'est en opposition avec la tour. Elle servit aux XVe et XVIe siècles de refuge pour les habitants alentour en cas de mauvaise période. C'est à ce moment-là que Châteauneuf a alors englobé les lieux-dits à son pied : l'Habitarelle et les Combettes Planes entre autres. Vers 1632, le roi Louis XIII ordonne que l'on démantèle les châteaux de Luc, Grèzes et Châteauneuf. On utilisera les restes du château pour construire l'église du village et une partie des habitations.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Le blasonnement de Châteauneuf-de-Randon est : d'or à trois pals d'azur, au chef de gueules ; à l'écusson d'argent en abîme, chargé d'une aigle bicéphale de sable, becquée et membrée de gueules, et d'une cotice du même brochant. Sans l'écusson, il s'agit du blasonnement de la baronnie de Randon. L'écusson étant le blason de Du Guesclin.
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Intercommunalités[modifier | modifier le code]
Châteauneuf-de-Randon est le siège de la communauté de communes du canton de Châteauneuf-de-Randon qui regroupe les huit communes du canton. Créée le , elle est actuellement présidée par Hubert Libourel, maire de Chaudeyrac.
Découpage administratif[modifier | modifier le code]
La ville est le chef-lieu du canton de Châteauneuf-de-Randon qui appartient à l'arrondissement de Mende.
Conseiller général | Canton | Code cantonal | Population (1999) | Communes | ||
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Michel Pironon | Châteauneuf-de-Randon | 48 06 | 1 632 hab. | 8 |
Châteauneuf-de-Randon | ||
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Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2018, la commune comptait 538 habitants[Note 2], en diminution de 3,06 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Bâtiments et lieux publics remarquables[modifier | modifier le code]
- La tour dite Tour des Anglais, vestige de la citadelle de Châteauneuf-de-Randon.
Bâtiments religieux[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Étienne du XIXe siècle.
- Calvaire situé à l'emplacement du donjon principal et tour de guet de la citadelle (au nord), avec une vue magnifique et panoramique.
Musées[modifier | modifier le code]
- Le musée Du Guesclin, sur la place du village, retraçant la vie de ce grand guerrier au service Charles V.
- À proximité, « la Toison d'or », ferme découverte et musée vivant sur les animaux à fourrure.
Autres[modifier | modifier le code]
- Le cénotaphe de Bertrand du Guesclin à l'Habitarelle, classé monument historique.
- Statue en bronze de Du Guesclin sur la place du village, œuvre du sculpteur Hector Lemaire, inaugurée le [14]
- À proximité, source de la Clauze.
- La « pierre branlante », associé à une légende sur le chevalier de Roland et une autre à Gargantua.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Famille de Châteauneuf-Randon (les membres de la Maison de Joyeuse dont les blasons rappellent les origines).
- Les membres de la Maison de Joyeuse.
- Bertrand du Guesclin mourut le 13 ou devant Châteauneuf-de-Randon qu'il assiégeait , selon la légende, d'avoir bu de l'eau trop fraîche de la fontaine du pré de la Glauze.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le 15 avril 2021). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 29 mars 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 29 mars 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 29 mars 2021).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le 29 mars 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 29 mars 2021).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statitiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le 15 avril 2021)
- Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 792-795
- Fiche d'Adrien Durand sur le site de l'Assemblée nationale
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- carte postale