Découverte scientifique

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Pour comprendre le concept de découverte scientifique, il est nécessaire de le resituer dans le contexte de la science moderne, telle qu'elle a émergé depuis la Renaissance. En effet, pour Francis Bacon, le projet de la science est de percer les secrets de la Nature, et d'en extraire tout le savoir possible. Dans cette démarche, la découverte scientifique correspond à l'identification d'un fait ou d'un phénomène naturel original.

Pour que ce fait ou ce phénomène soit reconnu, il est nécessaire que sa valeur universelle soit incontestable. Chaque découverte est donc soumise à l'épreuve des faits, par confrontation à l'expérience. Pour l'épistémologue Karl Popper, c'est la seule façon pour qu'une idée, aussi géniale soit-elle, ne reste pas à l'état d'hypothèse, mais qu'elle acquiert la valeur de découverte.

Les découvertes archéologiques, géographiques et paléontologiques ont un statut à part.

Découverte et invention[modifier | modifier le code]

Pour comprendre la différence entre une découverte et une invention, on peut se référer aux découvertes géographiques ou astronomiques. On ne découvre que ce qui existait déjà. On invente quelque chose qui n'existait pas.

Les quatre modes de découverte[modifier | modifier le code]

Il y a quatre façons de faire une découverte[1] :

  1. La découverte méthodique (La découverte d'Uranus, Neptune et Pluton)
  2. L'éclair de pensée (l'« Eurêka » d'Archimède)
  3. Le concours de circonstances (la chance) (La découverte accidentelle de la pénicilline)
  4. L'erreur (La découverte de l'Amérique, les trois lois de Képler)

On regroupe généralement les trois dernières façons — non méthodiques, accidentelles — sous l'appellation : découvertes faites « par sérendipité ».

Validation d'une découverte scientifique[modifier | modifier le code]

Une découverte scientifique doit être formalisée par une théorie validée par l'expérience. L'expérience consiste à identifier un signal correspondant à la théorie. Cependant L'expérimentation est toujours soumise à un "bruit" qui peut masquer plus ou moins le signal, voire se faire passer pour un signal (faux-positif). La notion de sigma, liée à l'écart type permet de qualifier la probabilité que le signal soit bien associé à la théorie. On distingue donc plusieurs niveaux de précision de mesure liés à la fonction d'erreur de Gauss :

  • 1 Sigma : 33 % de risque d'erreur (1 chance sur 3)
  • 2 Sigma : 5 % de risque d'erreur (niveau de confiance moyen des sondages)
  • 3 Sigma : 0,3 % de risque d'erreur. Un signal à 3 Sigma est considéré par les chercheurs comme "significatif" mais ne permet pas de valider officiellement une théorie scientifique.
  • 4 Sigma : 0,006 % de risque d'erreur (1 chance sur 15 000).
  • 5 Sigma : 0,00006 % de risque d'erreur (1 chance sur 2 millions). Permet de qualifier une découverte scientifique. Pour information on est sur l'ordre de grandeur de la probabilité de gain au loto.
  • 6 Sigma : 1 chance sur 500 millions. Objectif de précision de certains outils industriels.

Pour évaluer la pertinence de leur mesure avec " Sigma" pour un risque d'erreur , les scientifiques utilisent la fonction suivante : où erf est la fonction d'erreur.

Les découvertes scientifiques accidentelles[modifier | modifier le code]

En astronomie[modifier | modifier le code]

En chimie[modifier | modifier le code]

En physique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. René Taton, Causalités et accidents de la découverte scientifique, Masson, Paris, 1955. (en), Reason and Chance in Scientifìc Discovery, Science Editions, New York, 1962.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]