Université de Sherbrooke

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Université de Sherbrooke
Image dans Infobox.
Histoire et statut
Fondation
Type
Université publique, financée à 57 % par le gouvernement du Québec
Régime linguistique
Recteur
Pierre Cossette
Devise
Veritatem in charitate
(La vérité dans la charité)
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
36 000 (2008)[1]
Localisation
Campus
Pays
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L'Université de Sherbrooke, fondée en 1954, est une université francophone située à Sherbrooke, Québec au Canada, dans la région de l'Estrie.

En 2016, l'université est fréquentée par 40 500 étudiants provenant de 90 pays et son corps professoral se compose de 3 812 personnes. L'université emploie 6 634 personnes et compte plus de 110 000 diplômés. L'Université de Sherbrooke offre 46 programmes de baccalauréat, 56 programmes de maîtrise et 33 programmes de doctorat. Elle détient 71 chaires de recherche, 35 centres de recherche, six instituts et une unité mixte internationale. L’Université de Sherbrooke est parmi les universités canadiennes recevant le plus de subventions et de contrats résultant de la recherche.[2]

En 2020, l'Université de Sherbrooke compte 396 programmes de formation offerts, trois campus, huit facultés, seize équipes sportives et 121 chaires, instituts et centres de recherche.

En octobre 2021, l'Université de Sherbrooke change d'acronyme en remplaçant UdeS pour UdS[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'Université de Sherbrooke est née du désir d'établir une université catholique francophone dans une région initialement à forte densité anglophone[4]. Ce fut la première université francophone hors des grandes villes de Montréal et Québec. John Samuel Bourque, Ministre des Terres et Forêts et également responsable du Ministère des Ressources hydraulique créé en , était un membre très écouté par Maurice Duplessis et a probablement participé à cette décision. Les premiers cours furent donnés au Séminaire de Sherbrooke dès 1954[5]. À mesure que les facultés et les étudiants augmentèrent, les activités se déplacèrent sur le site actuel de l'université. Dès la fin des années 1960, le nombre de prêtres qui travaillent pour l'université a grandement diminué. En 1975, le premier recteur laïc est nommé, en la personne de Yves Martin.

Recteurs[modifier | modifier le code]

Recteur actuel[modifier | modifier le code]

Pierre Cossette (en) est élu, en 2017, par les membres du collège électoral, comme 10e recteur de l'université pour un mandat de cinq ans[6]. En 2021, avec 95 % des votes, il est réélu pour un second mandat d'une durée de trois ans[7].

Pierre Cossette est diplômé en médecine de l'Université de Montréal, en médecine interne de l'Université de Sherbrooke et en épidémiologie et biostatistiques de l'Université McGill. Auparavant, il a été directeur du Département de médecine du CHUS et de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, dont il est devenu le doyen avant de prendre le rôle de recteur[8].

Vice-recteur[modifier | modifier le code]

En date de 2020, Christine Hudon est vice-rectrice aux études de l’Université de Sherbrooke[9].

Composantes[modifier | modifier le code]

Le pavillon multifonctionnel (campus principal de Sherbrooke).

L'Université de Sherbrooke se compose de plusieurs facultés disciplinaires (droit, école de gestion, éducation, génie, lettres et sciences humaines, médecine et sciences de la santé, sciences et sciences de l'activité physique).

Implantations[modifier | modifier le code]

L'Université de Sherbrooke est active sur quatre campus :

  • campus principal de Sherbrooke ;
  • campus de la santé de Sherbrooke ;
  • campus de Longueuil ;
  • campus de recherche IIIT.

Campus principal[modifier | modifier le code]

Le Campus principal de Sherbrooke rassemble la direction de l'institution, les services administratifs associés, toutes les facultés, sauf celles de médecine et des sciences de la santé, des bibliothèques, des centres culturels ou sportifs et des résidences étudiantes.

Campus de la santé[modifier | modifier le code]

Le Campus de la santé de Sherbrooke regroupe la Faculté de médecine et des sciences de la santé, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) et des centres de recherche tels que l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke.

Un partenariat entre l'Université de Sherbrooke et le CIUSSS de l'Estrie-CHUS a permis la création du Laboratoire de simulation clinique (LSC).[10]

Campus de Longueuil[modifier | modifier le code]

Le Campus de Longueuil a été fondé en 1989[11]. Plus de 120 programmes de formation y sont offerts majoritairement au 2e et 3e cycles dans sept des huit facultés de l'Université de Sherbrooke. Les programmes, qu’ils soient de 1er, 2e ou 3e cycles, sont offerts pour la plupart à temps partiel, de soir et de fin de semaine ou sous diverses formes intensives pour permettre aux professionnels de demeurer sur le marché du travail.

Autres sites d'enseignement[modifier | modifier le code]

Des formations en médecine sont données aux étudiants francophones à Saguenay[12], au Québec, et à Moncton[13], au Nouveau-Brunswick, depuis 2006.

Enseignement et recherche[modifier | modifier le code]

Recherche[modifier | modifier le code]

En 2014 et en 2015, selon le classement international établi par l'Université Leiden[14] aux Pays-Bas, l'Université de Sherbrooke se classe première université francophone au Canada pour la pertinence de sa recherche[15].

Institut quantique[modifier | modifier le code]

Fondé en 2015 grâce à une subvention de 33,5 M$ du Fonds d'excellence à la recherche Apogée Canada[16], l'Institut quantique rassemble des chefs de file mondiaux, notamment de partenaires comme l’Institut canadien de recherches avancées, IBM, Microsoft, Lockheed Martin et Google[16] en matière de recherche et de formation interdisciplinaire en science et technologies quantiques. Cet institut œuvre principalement dans les matériaux quantiques, l’information quantique, la physique mésoscopique ainsi que les méthodes numériques.

Super-ordinateur[modifier | modifier le code]

Le Centre de calcul scientifique de l'Université de Sherbrooke détient un super-ordinateur qui a souvent été le plus puissant ou qui a figuré parmi les plus puissants du Canada[17]. Il est surnommé « Mammouth » et il possède, dans sa version 2011, plus de 39 000 processeurs. Il a été financé à l'aide d'une subvention accordée au Réseau québécois de calcul de haute performance (RQCHP).

USITO[modifier | modifier le code]

Le groupe de recherche Franqus de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke a réalisé un dictionnaire général du français québécois standard.

Usito est le premier dictionnaire électronique à décrire le français standard en usage au Québec[18], tout en faisant le pont avec le reste de la francophonie. Il propose un contenu ouvert sur l'Amérique du Nord et sur le monde. Il est basé sur un corpus de textes entièrement québécois.

Développement durable[modifier | modifier le code]

Au début des années 2000, l'Université de Sherbrooke a adopté une stratégie de développement durable qui implique toute la communauté universitaire et qui intègre les missions d'enseignement et de recherche. L'Université de Sherbrooke a été la première université québécoise à mettre en place un programme de libre accès au transport en commun pour ses étudiantes et étudiants[19].

Depuis 2018, l'Université de Sherbrooke a mis en place un Plan de développement durable (Pdd) qui s'étalonne sur quatre ans. Dans ce plan, un total de 326 actions écologiques ont été méticuleusement choisies par les membres et seront réalisées d'ici 2022. Un nouveau plan a récemment été conçu pour les années 2022 à 2025. [20]

Mesures pendant la pandémie de Covid-19[modifier | modifier le code]

En 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, l’Université de Sherbrooke décide de fonctionner en formule hybride, les étudiants et étudiantes ayant des cours à distance ainsi que des cours en classe, et ce, afin de permettre aux élèves d’avoir des activités en présentiel. Cette formule commence en automne 2020 et le recteur, Pierre Cossette, s'engage à ce que son établissement scolaire respecte les règles sanitaires du gouvernement[21].

Vie étudiante[modifier | modifier le code]

L'un des nombreux tunnels de l'Université de Sherbrooke servant à relier les pavillons entre eux.

Associations et regroupements étudiants[modifier | modifier le code]

  • La Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS) a été fondée en 1955. C'est la fédération étudiante qui, par son accréditation, représente l'ensemble des étudiants du premier cycle. Elle compte 10 associations membres et plus de 13 000 étudiants.
  • Le Regroupement des étudiants en maîtrise et doctorat de l'Université de Sherbrooke (REMDUS) est un regroupement qui, par son accréditation, représente l'ensemble des étudiants du second et du troisième cycle. Il était affilié à la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) jusqu'à ce qu'un référendum en en décide autrement. Près de 70 % des étudiants se sont prononcés contre le maintien du REMDUS dans la TaCEQ. Néanmoins, en 2015, elle s'est prononcée en faveur à l'affiliation à l'Union étudiante du Québec (UEQ).
  • Chaque faculté possède une association étudiante qui lui correspond.

Sports[modifier | modifier le code]

Pavillon Univestrie

Les équipes sportives de l'Université de Sherbrooke s'appellent Vert & Or. L’Université de Sherbrooke compte six types d’équipes sportives.

L’Université de Sherbrooke a créé le Département des sports en 1961. Jean-Pierre Lavigne a été nommé directeur[22].

Le Vert et Or cumule 10 titres universitaires canadiens depuis sa création en 1964. D'ailleurs, l'équipe masculine d'athlétisme en remporte 4 consécutifs entre 1997 et 2000.

L'université a coorganisé les Championnats du monde d'athlétisme jeunesse 2003 et les Jeux du Canada en 2013[23].

Stade[modifier | modifier le code]

Le stade de l'Université de Sherbrooke est un stade multifonctionnel. Il héberge le Vert & Or. Il fut construit en 2003 et sa capacité est de plus de 3 000 sièges.

Médias[modifier | modifier le code]

L'institution publiait le journal UdeS, destiné principalement aux personnes sur le campus et tiré à 8 500 exemplaires.

Depuis le le journal UdeS est remplacé par le site de l'université. La fin du journal sur support papier s'explique par la politique de développement durable de l'université, les changements dans les habitudes des lecteurs qui utilisent de plus en plus Internet et la diminution des revenus publicitaires.

De plus, la communauté étudiante de l'université est responsable de la production d'un journal étudiant, Le Collectif et d'une station de radio FM, CFAK 88,3 FM.

Résidences[modifier | modifier le code]

Cuisine commune des locataires au résidence E.
  • Le Campus principal de l’Université de Sherbrooke a deux bâtiments où les étudiants peuvent loger.

Outre les résidences situés sur le Campus principal, les étudiants peuvent aussi se loger à Le Montagnais. Ces résidences étudiantes sont divisés en trois campus: Campus principal, Campus Centro et Campus de la santé[24].

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Collation des grades 2009, sur le terrain du stade.

Étudiants[modifier | modifier le code]

  • Brigitte Alepin, fiscaliste québécoise, connue pour ses interventions dans les médias canadiens et pour son livre Ces riches qui ne paient pas d'impôt.

Enseignants[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Pavillon Georges-Cabana.
Installation de lettres géantes sur le campus principal
Faculté des sciences.
Résidences G au pied du mont Bellevue.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.usherbrooke.ca/accueil/fr/udes-en-bref/
  2. « Université de Sherbrooke | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  3. « L’UdeS dévoile sa nouvelle image de marque », sur La Tribune, (consulté le )
  4. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Les débuts de l’Université de Sherbrooke il y a 65 ans », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  5. « Université de Sherbrooke | L'Encyclopédie Canadienne », sur The Canadian Encyclopedia.ca (consulté le )
  6. « Pierre Cossette amorce son mandat de recteur à l'UdeS », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  7. Sabrina Lavoie, « Un second mandat pour Pierre Cossette à l’UdeS », sur latribune.ca, (consulté le )
  8. « Pierre Cossette devient le 10e recteur de l'UdeS », sur La Tribune.ca, (consulté le )
  9. « Université de Sherbrooke : des cours dans des églises et en plein air », sur La Presse, (consulté le )
  10. « L'Université de Sherbrooke au service des étudiants et de la communauté », sur Le Devoir (consulté le )
  11. Jean Pichette, « L'Université de Sherbrooke compte bien rester à Longueuil », Le Devoir,‎ (lire en ligne Accès limité)
  12. « Association avec l'Université de Sherbrooke », sur Le Quotidien, (consulté le )
  13. Zone Aucun thème sélectionné- ICI.Radio-Canada.ca, « L'Université de Sherbrooke... à Moncton », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  14. (en) Centre for Science and Technology Studies (CWTS), « CWTS Leiden Ranking 2016 », sur CWTS Leiden Ranking 2016 (consulté le )
  15. (en) « Université de Sherbrooke », sur Top Universities, (consulté le )
  16. a et b Service Canada, « Le ministre Holder annonce un investissement dans la recherche quantique qui révolutionnera le traitement de l'information et les matériaux de pointe », sur www.canada.ca, (consulté le )
  17. Zone Science- ICI.Radio-Canada.ca, « L'Université de Sherbrooke possède l'ordinateur le plus puissant au Canada », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  18. « Usito se veut le dictionnaire d’ici », sur Le Devoir (consulté le )
  19. Radio-Canada, « Depuis 2004, l'Université de Sherbrooke met l'accent sur le libre accès au transport en commun », (consulté le ) : « L’Université de Sherbrooke a été une pionnière au Québec en offrant la gratuité des transports en commun à ses étudiants. »
  20. « L’UdeS, une meneuse durable à Sherbrooke », sur La Tribune, (consulté le )
  21. « L'Université de Sherbrooke opte pour une formule hybride à l'automne », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  22. « La genèse du Vert & Or », sur La Tribune, (consulté le )
  23. « Canada Games Council - Past Games », sur www.canadagames.ca (consulté le )
  24. « Le Montagnais | Résidences étudiantes disponibles sur 3 campus », sur Le Montagnais - Résidences étudiantes (consulté le )
  25. « Beaudoin, Laurent | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  26. Ministry of Foreign Affairs, Republic of China (Taiwan), « Liu Chao-shiuan reçoit le prix 2009 de l’amitié canado-taiwanaise », sur Taiwan Info, (consulté le )
  27. « Alexis Wawanoloath - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]